Rénovations - A.R. Turgeon

CONSEILS EN RÉNOVATIONS

Conseils pour tous vos projets de rénovation

 

Solarium en vue? Suivez le guide!

Plusieurs éléments sont à prendre en considération lors de la planification d’un solarium. Ils sont garants de votre satisfaction.

Vous possédez une grande terrasse extérieure et souhaitez fermer cet espace pour en faire un solarium chauffé ou non chauffé afin de profiter des vues extérieures le plus longtemps possible? Où, à défaut de terrasse, vous désirez tout simplement gagner de l’espace en ajoutant un solarium à votre résidence?

Que vous rêviez d’une terrasse trois saisons ou accessible à l’année, vous devrez garder à l’esprit la planification d’éléments tels l’isolation, la fondation, le type de verre. Et vous commencerez par vous renseigner auprès de votre municipalité, histoire de savoir si vous pouvez construire un tel abri et, le cas échéant, où vous est-il permis de l’implanter.

Certaines municipalités considéreront le solarium non chauffé comme une véranda fermée ou une cuisine d’été. Par contre, il est fort probable que la terrasse habitable à l’année soit vue comme un prolongement de votre demeure et que votre prochaine facture d’impôt foncier reflète la valeur de votre nouvel agrandissement!

Une réflexion s’impose

Ce qui explique, du moins en partie, pourquoi les solariums non chauffés ont la cote auprès des propriétaires. Car c’est également une question de coût. L’installation d’un solarium coûte autour des 75 dollars le pied carré, tandis que celle du solarium de verre coûte facilement le double. Certains fabricants proposent cependant aux bricoleurs expérimentés des kits à assembler soi-même.

Le solarium est souvent construit en continuité avec la cuisine ou la salle à manger qui perdent, du coup, la porte-fenêtre qui les baignait de lumière. Il faut retenir qu’un solarium, à moins qu’il ne soit orienté plein nord, peut devenir une véritable étuve lorsque le soleil est à son zénith.

« En été, entre 10 et 15 heures, la température peut facilement dépasser les 35 degrés Celsius, prévient Billy Laberge, à la tête de CR Authentique, une entreprise de rénovation membre de la bannière Réno-Maître. Ou bien on aura recours à des protections solaires, comme des stores ou des panneaux teintés, et l’on assombrira davantage la maison, ou bien l’on pensera à installer un système de ventilation efficace. »

Les pour, les contre

Selon lui, le solarium trois saisons peut répondre à vos besoins hiver comme été sans qu’il soit nécessaire de l’isoler et de le chauffer. Sa fondation sera constituée d’une structure de bois ou de fibre de verre montée sur pieux. On peut y ajouter un chauffage d’appoint dont on coupe le circuit lorsqu’il n’est pas nécessaire de chauffer.

Quant au solarium habitable à l’année, vous aurez à en isoler la dalle au moyen d’uréthane giclé. Les montants structuraux seront également isolés pour éliminer les ponts thermiques. Vous devrez en outre prévoir une source de chaleur, comme des plinthes électriques, un convecteur ou encore un brasero, pour assurer le confort thermique des lieux.

Enfin pour ce qui est des dimensions, cela dépend de vous et de vos besoins. Si vous transformez votre terrasse en solarium, vous devrez composer avec la superficie disponible à moins d’agrandir. Par contre, si vous désirez y abriter un spa, vous aurez besoin au minimum d’un espace de 16 pieds sur 16 pieds. Sinon, une plateforme de 12 pieds sur 12 fera très bien l’affaire.

Pour profiter pleinement de votre nouveau solarium en toute saison, confiez-en la construction à un expert membre de la bannière Réno-Maître de l’APCHQ.

Source : La bannière Réno-Maître de l’APCHQ

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Tout sur l’aménagement d’une penderie

La penderie est aujourd’hui une pièce à part entière. Quelques repères pour un rangement optimal et un aménagement fonctionnel.


Aujourd’hui, la penderie n’est plus une option, mais une nécessité. Elle devient une pièce à vivre ayant pour principale mission l’optimisation et l’organisation des espaces de rangement destinés aux vêtements, aux chaussures et autres articles de saison.

Parce qu’une penderie bien aménagée, qu’elle soit de type walk-in ou vestiaire (dressing room), devrait vous permettre de gagner du temps le matin plutôt que d’en perdre…

La pièce idéale

Mais avant de songer à ranger vos vêtements dans votre future penderie, vous devrez d’abord décider de son emplacement. La plupart des propriétaires préfèrent ne pas toucher aux dimensions de leur chambre à coucher. Ils choisissent plutôt d’empiéter sur les aires adjacentes, comme une lingerie ou une garde-robe dans le cas d’un walk-in.

Pour aménager une salle d’habillage, il faudra probablement sacrifier une partie de la chambre voisine. On fait d’une pierre deux coups et on transforme l’espace restant en bureau à domicile. Pour un walk-in, vous devrez compter un minimum de 64 pieds carrés pour vous organiser de façon pratique. Quant au vestiaire, il occupera entre 120 et 180 pieds carrés.

« Tout dépend de vos besoins et de votre budget, note Martin Brousseau, de Rénovation R.A.M., une entreprise certifiée Réno-Maître qui a fait sa renommée dans les secteurs commercial et résidentiel haut de gamme. On peut aménager un walk-in pour 2 500 à 4 000 dollars, main-d’œuvre incluse. Pour le dressing, on doit compter autour de 10 000 dollars pour les travaux d’aménagement et entre 8 000 et 40 000 dollars pour le mobilier.

Grillage ou mobilier

Il précise que la différence de coûts réside d’abord dans le choix des éléments de rangement. Le walk-in n’étant pas destiné à l’habillage ni aux rituels de beauté, un système constitué de tablettes grillagées à portée de main ainsi que des tringles de différentes hauteurs fera très bien l’affaire tout en étant économique.

Pour le vestiaire, en plus des éléments de rangements fermés faits de bois, de polyester ou de thermoplastique, vous devrez en outre prévoir un coin coiffeuse et, au centre de la pièce, un espace d’habillage avec banquette, sans oublier le miroir de plain-pied. Bien sûr, dans un cas comme dans l’autre, vous devrez prévoir une ou plusieurs sources d’éclairage.

Le walk-in ne nécessitera pas un éclairage très puissant, encore moins un éclairage d’ambiance. Une tringle lumineuse sera un bon choix. Dans le dressing, l’éclairage sera plus fonctionnel. Des encastrés au plafond, des spots de part et d’autre de la coiffeuse et des veilleuses à DEL au coup de pied des meubles de rangement jetteront un éclairage à la fois flatteur et pratique.

Si vous devez ouvrir un mur porteur pour ménager une ouverture, il faudra penser à renforcer le linteau de façon à ce qu’il puisse soutenir les charges qui s’exerceront au-dessus de la porte nouvellement percée. Parlant de portes, il est préférable d’installer des portes coulissantes, au centre du mur, que des portes battantes, vous gagnerez ainsi de l’espace.

Des prises électriques situées à mi-mur s’avéreront utiles pour recharger portables et autres gadgets électroniques. Et si votre penderie est éclairée d’une fenêtre, pensez à en teinter les vitres ou à recourir à une protection solaire efficace pour prévenir la décoloration des vêtements.

L’aménagement d’un dressing exige beaucoup de minutie. Pour des travaux à la hauteur de vos attentes, faites appel au savoir-faire d’un membre de la bannière Réno-Maître de l’APCHQ.

Source : La bannière Réno-Maître de l’APCHQ

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Chambre au sous-sol : des normes au confort

L’aménagement d’une chambre au sous-sol est plus complexe qu’il n’y semble à première vue. Voici quelques normes à respecter pour que votre projet soit en règle.


Vous vous apprêtez à aménager une chambre au sous-sol? Que ce soit pour votre ado ou pour accueillir la visite, vous devrez compter au minimum une superficie de 10 pieds sur 11 pieds pour une chambre convenable. Mais au-delà des dimensions, de la garde-robe, des matériaux et de la peinture, quelles sont les règles à respecter pour que votre nouvelle pièce soit sécuritaire et confortable?

À cet égard, le Code de construction du Québec est assez exigeant envers la sécurité des occupants. Chaque année, les incendies résidentiels font des victimes aux quatre coins de la province. Il faut donc prévoir une issue de secours et des mesures de protection contre les incendies.

Ce que dit le Code

« Au sous-sol, une chambre doit posséder au moins une fenêtre d’une superficie minimale de 3,75 pieds carrés, indique Martin Brousseau, de Rénovation R.A.M. Et cette fenêtre doit être au minimum de 15 pouces de hauteur afin de permettre le passage d’un adulte en cas d’urgence. Bien sûr, la cage d’escalier devra aussi être équipée d’un détecteur de fumée. »

Cet entrepreneur, qui possède une certification Réno-Maître, ajoute que, toujours selon le Code, le plafond devra avoir une hauteur d’au minimum 83 pouces. Si le plafond présente une pente ou un dénivelé quelconque, il devra afficher 91 pouces de hauteur sur plus de 50 % de sa surface.

Les règles de l’art

En plus de ces normes à l’égard de la sécurité et du confort des occupants, vous procéderez selon les règles de l’art, c’est-à-dire que vous isolerez l’espace contre le froid et l’humidité. Vous apposerez donc un matériau isolant sur les murs de fondation jusqu’à un pied de terre, sans oublier d’en assurer l’étanchéité à l’air et à l’humidité avant de poser les panneaux de placoplâtre.

Bien que l’insonorisation du plafond ne soit pas réglementée, cette mesure ajoutera au confort des occupants sinon au vôtre, si c’est votre ado qui dispose de la chambre! Au sol, comme il s’agit de revêtir une dalle de béton, vous aurez le choix entre une moquette et des carreaux de vinyle ou de céramique.

Toujours dans une optique de confort, vous pouvez précéder l’installation de votre revêtement de sol d’un couvre-plancher perfectionné pour planchers de béton. Il s’agit de carreaux composés de panneaux de fibre orientée (OSB) imprégnée de résines naturelles et de cires résistantes à l’eau. Sur l’envers, un plastique de polyéthylène à haute densité formé d’alvéoles surélève le plancher et permet à l’humidité qui pourrait y apparaître de s’évaporer.

Bien sûr, il ne faudra pas oublier la garde-robe. Pour que ce placard soit pratique et qu’un cintre puisse y tenir, il devra avoir une profondeur de 24 pouces et une largeur minimale de 4 pieds. Optez pour des portes coulissantes plutôt que pour des portes pliantes ou à battants, vous gagnerez en espace.

Côté éclairage, des encastrés isolés mettront de l’ambiance dans la pièce, sinon un plafonnier fera l’affaire et occupera moins d’espace qu’un lustre. Vous penserez également à installer une prise de courant sur chaque mur et à ajouter une plinthe électrique comme chauffage d’appoint, surtout si vous climatisez l’été. Vous éviterez ainsi l’apparition de condensation et des problèmes pouvant en découler. Et la pièce sera plus confortable.

Les projets de rénovation ne sont jamais une mince affaire. Pour des travaux réalisés selon les règles de l’art, faites appel aux compétences d’un entrepreneur membre d’une association reconnue, comme la bannière Réno-Maître de l’APCHQ.

Source : La bannière Réno-Maître de l’APCHQ

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Rajeunir son balcon : un projet de saison!

Pour profiter pleinement de l’été, il n’y a rien de tel qu’un balcon adapté à vos goûts et à vos besoins. Soumis aux intempéries et à une circulation intense, le vôtre a peut-être besoin d’un coup de jeunesse pour entamer la nouvelle saison. Pour vous guider dans votre projet, la bannière Réno-Maître de l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) vous suggère quelques pistes pour faire de votre balcon un espace de vie aussi agréable que sécuritaire.

La planification

Quelles que soient vos motivations, la rénovation d’un balcon demande un minimum de planification. Pendant que vous y êtes, ses dimensions conviennent-elles toujours à vos besoins? En général, un balcon de 10 pieds sur 12 offre suffisamment d’espace pour asseoir confortablement quatre personnes et loger un barbecue.

« Si vous voulez l’agrandir, renseignez-vous d’abord auprès de votre municipalité, car il se peut que la réglementation en restreigne les dimensions, prévient André Gagné, directeur de l’expertise technique de l’APCHQ. Aussi, si vous songez éventuellement à transformer votre balcon en terrasse trois saisons ou y intégrer un spa, prévoyez dès maintenant des fondations et une structure d’une capacité portante suffisante. »

En matière de support, il est déconseillé de déposer la plateforme sur des blocs dormants. Sous l’effet du gel, ceux-ci auront tendance à se soulever et, à la longue, à détériorer les ancrages qui rattachent le balcon à la maison. Les pieux vissés, les colonnes de béton ou encore les poteaux de 6 po sur 6 en bois traité résisteront mieux au gel.


La sécurité

La prévention des chutes doit figurer en tête de vos priorités. D’ailleurs, la réglementation est là pour vous le rappeler. En effet, dès que la plateforme de votre balcon se situe 24 po au-dessus du sol, vous devez installer un garde-corps. Peu importe qu’il soit fait de bois, d’aluminium, de plastique ou de fer forgé, il doit avoir une hauteur minimale de 36 po. Votre escalier compte trois contremarches ou plus? Vous devez en plus prévoir une main courante.

Vous désirez joindre l’utile à l’agréable en conjuguant balcon et piscine? Les normes sont plus sévères à cet égard. Il vous faudra prévoir une barrière entre la piscine et le balcon. Celle-ci devra avoir un minimum de 42 po de hauteur et être dotée d’un système de fermeture automatique et d’un verrou de sûreté.

Parlons matériaux

Après avoir connu son heure de gloire, le bois traité est en perte de vitesse auprès des consommateurs en raison de sa toxicité. Si la structure de votre balcon est faite de bois traité, il n’est pas nécessaire de tout démanteler. L’ajout d’un nouveau revêtement de surface, telle la fibre de verre, fera très bien l’affaire.

« Le cèdre de l’Ouest constitue aussi une bonne alternative au bois traité, mentionne André Gagné. Sa teneur élevée en tanins lui permet de bien résister à la pourriture. Comme sa fibre est plus dense que celle de la pruche, le cèdre de l’Ouest est moins porté à se délaminer. Sa surface reste plus lisse et produit moins d’éclisses. On trouve également depuis peu sur le marché du bois traité au moyen d’un agent écologique, le cuivre alcalin quaternaire, sans danger pour la santé. »
Il y a toutefois un bémol à l’utilisation du bois torréfié : bien qu’il s’agisse d’un produit très durable, celui-ci nécessite l’application d’un enduit protecteur pour en préserver l’apparence. Quant aux matériaux composites, faits de plastique et de fibre de bois, ils représentent également une solution avantageuse même s’ils sont beaucoup plus coûteux. Ils ne s’altéreront pas et leur couleur résistera à l’épreuve du temps.

Confiez vos travaux à un Réno-Maître!

Confiez vos travaux à un entrepreneur certifié par la bannière Réno-Maître de l’APCHQ, laquelle ne regroupe que des entrepreneurs expérimentés, sérieux et compétents. En faisant affaire avec un Réno-Maître, vous bénéficiez d’un plan de garantie optionnel (la Garantie rénovation), d’un programme de financement sur mesure (le Réno-prêt) ainsi que d’un service de référence téléphonique et Internet. Pour trouver un Réno-Maître dans votre région, consultez le Répertoire des entrepreneurs au www.renomaitre.com, ou communiquez avec le Service de référence au 514 353-5069 ou au 1 800 361-2037, poste 222.

Source : La bannière Réno-Maître de l’APCHQ

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Les fenêtres : comment faire le bon choix


Les attributs des fenêtres étant nombreux et variés, les Réno-Maîtres de l'APCHQ vous informent des aspects qu'il vous faut bien connaître afin de poser les bonnes questions aux fabricants et à l'entrepreneur chargé des travaux d'installation.

Les matériaux

  • L'aluminium, plus dispendieux, est populaire en raison de sa facilité d'entretien et de ses qualités esthétiques.
  • La fibre de verre, un peu plus récente sur le marché, est également coûteuse, mais comme l'aluminium, elle est tout indiquée en raison de sa durabilité et de sa stabilité dimensionnelle.
  • Le PVC, très en demande, est apprécié pour son coût relativement bas, mais aussi parce qu'il n'est pas un conducteur thermique.
  • Le bois, par son aspect chaleureux et sa résistance aux éléments, est un matériau attrayant et recherché
  • Des unions entre ces divers produits sont possibles et vous permettront de profiter des propriétés et avantages de chacun.

Les mécanismes d'ouverture

Fenêtres en auvent, fenêtres coulissantes, à battant, à guillotine ou oscillo-battantes sont autant d'options qui s'offrent à vous. Plusieurs facteurs et considérations pratiques peuvent influencer votre choix. Le fabricant vous informera sur les particularités des mécanismes d'ouvertures de ses produits (entretien et nettoyage, résistance à l'effraction, mécanisme hors de la portée des enfants, etc.).

Renseignez-vous également à propos du type de coupe-bise utilisé. Cette bande, fixée le long de la rive de la fenêtre pour empêcher l'infiltration de l'air, est un des éléments clés d'une bonne fenêtre.

Le vitrage

Un vitrage performant représente environ 15 % du coût total des fenêtres. Notez toutefois qu'il n'y a pas de gain majeur en efficacité énergétique lié au vitrage comme tel. Un vitrage thermos conventionnel offre en effet un facteur de résistance thermique d'environ R2,14, alors que les vitrages les plus performants atteignent environ R2,8. Cette différence est peu significative. L'amélioration de l'étanchéité à l'air de l'enveloppe de votre bâtiment vous fera économiser bien plus.

Les éléments qui permettent à une fenêtre d'offrir un rendement énergétique supérieur sont:

  • L'intercalaire, soit le matériau qui crée l'espace entre les deux vitres. Moins l'intercalaire est conducteur, moins le froid ou la chaleur de l'extérieur communiquera avec l'intérieur.
  • Le gaz emprisonné entre les deux vitres. L'air qui se trouve entre les deux vitres subit un effet de convection lorsqu'il est exposé d'un côté à la chaleur et de l'autre, au froid. Le gaz argon est plus stable et ne subit pas cet effet de convection, ce qui augmente l'efficacité énergétique de la fenêtre.

La norme A440

La norme A440 de l'ACNOR évalue la performance des fenêtres selon plusieurs critères, dont :

  • l'étanchéité à l'air (cote A1 à A3)
  • l'étanchéité à l'eau (cote B1 à B7)
  • la résistance aux surcharges causées par le vent (cote C1 à C5)

Plus les cotes sont élevées, plus performantes sont les fenêtres.
Demandez aux fabricants de vous indiquer les cotes des fenêtres qui vous intéressent.

Le soufflage

Les cadres de fenêtre d'aujourd'hui n'ont pas la largeur requise pour remplir la pleine épaisseur du mur. L'installateur se charge de poser le soufflage, cette pièce qu'on ajoute pour combler l'espace entre la fenêtre et la face intérieure du mur de gypse.

On recommande les soufflages en bois recouvert de vinyle, lesquels nécessitent peu d'entretien et sont plus faciles à poser. Pour sa part, le PVC est très difficile à fixer parce qu'il est plutôt ardu de visser dans le plastique.

À vérifier avant l'installation

L'entrepreneur qui installera vos fenêtres recyclera-t-il vos vieilles fenêtres? Sinon, peut-être pourrez-vous les vendre ou les utiliser pour un autre bâtiment (chalet, cabanon, etc.).

Votre entrepreneur posera-t-il les boiseries, s'occupera-t-il de l'isolation et de la peinture? Si oui, ces éléments doivent être spécifiés au contrat. Sinon, retenez les services d'un autre spécialiste qui effectuera ces travaux.

Vérifiez l'état de la structure du bâtiment et du parement :

  • Les cornières d'acier qui supportent la brique sont-elles toujours en bon état?
  • Y a-t-il des fissures ou des ondulations dans le parement de brique au-dessus des fenêtres?
  • Y a-t-il des infiltrations d'eau par les cadres de fenêtres, surtout dans la partie supérieure?

Le changement de la fenêtre à lui seul ne corrigera pas ces problèmes. Le parement, les solins de maçonnerie ou de stuc peuvent être en cause. Avant de changer vos fenêtres, consultez un professionnel à propos de ces problèmes et des réparations qu'ils nécessitent.

Confiez vos travaux à un Réno-Maître

Pour rénover en toute confiance, faites affaire avec un entrepreneur Réno-Maître de l'APCHQ.
Tout entrepreneur Réno-Maître doit avoir démontré une expérience éprouvée dans le domaine de la rénovation, avoir les ressources financières et administratives suffisantes pour mener à bien ses projets et satisfaire les attentes de ses clients. Les entrepreneurs Réno-Maîtres vous promettent que le travail sera effectué selon les délais et les budgets prévus.

Ils sont les seuls à vous offrir un plan de garantie ainsi qu'un programme de financement sur mesure.

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Est-ce payant de rénover ?
Par Danielle Goulet

La clé de la réussite d'un projet de rénovation réside dans la planification des aspects financiers et dans le suivi des opérations. C'est pourquoi il est primordial d'accorder une attention particulière à ces étapes et d'établir des bases solides avant de vous lancer dans des travaux visant à transformer votre maison.

Pourquoi rénover?

Il existe essentiellement trois types de rénovation : la première, pour améliorer votre mode de vie et l'esthétisme de votre espace, la seconde, pour entretenir et préserver votre investissement et la dernière pour améliorer l'efficacité éconergétique de votre habitation tout en vous faisant économiser sur vos factures d'énergie. Trois types de projets importants, qui peuvent tous être rentables selon les choix que vous effectuerez.

Quoi choisir?

Déterminez d'abord la nature et l'ampleur de votre projet. Débutez par l'analyse précise de vos besoins actuels, en tenant aussi compte de leur évolution probable et de l'adaptabilité de cette rénovation en considérant son utilité réelle à long terme. Par exemple, si une chambre d'invité peut éventuellement être convertie en bureau, l'installation du câblage lors de la rénovation pourrait vous faire économiser temps et argent plus tard. Les économies réalisées en améliorant le rendement énergétique de votre habitation peuvent aussi compenser le prix des rénovations. Une modification de la sécurité de votre résidence et des dispositifs de prévention des incendies peut également réduire vos primes d'assurances.

Cuisine ou terrasse?

Dans votre choix, considérez le rendement potentiel sur le capital investi pour les travaux que vous souhaitez entreprendre. Par exemple, lors d'une revente, la rénovation de la cuisine ou de la salle de bain offre un rendement généralement reconnu se situant entre 75 % et 100% alors que celui lié au rafraîchissement de la peinture varie entre 50 % et 100 % de la valeur investie. Tentez également de préserver tout élément architectural d'intérêt contribuant à la valeur de votre propriété et à veiller à ce que les travaux entrepris puissent potentiellement le mettre en valeur.

Obtenez l'avis d'experts

Avant de finaliser votre choix, n'hésitez pas à consulter un inspecteur ou un architecte afin d'estimer les interactions des principaux systèmes (chauffage, plomberie, électricité, etc.) et l'effet domino que ceux-ci auront sur l'ensemble de la maison. Ne négligez pas cet aspect pour des considérations budgétaires. Au contraire, ces consultations pourraient s'avérer économiquement profitables et favoriser la bonne marche du projet.

Déterminez un budget global

Rénovez en fonction de vos besoins réels, tout en tenant compte de la valeur globale de votre propriété ainsi que de la valeur comparative des propriétés de votre quartier. Une maison de plain-pied (« bungalow ») ne deviendra jamais un château et ne se vendra jamais au prix d'un château. De même, votre maison rénovée pourrait ne pas atteindre le prix de vente maximum si les propriétés environnantes sont nettement plus modestes. En établissant votre budget, considérez opter pour des matériaux de bonne qualité qui favoriseront la rentabilité à long terme de votre investissement. Une fois votre budget déterminé, ajoutez 10% à 20 % pour les imprévus.

Du financement disponible

Renseignez-vous au sujet des subventions disponibles. En cas de besoin, demandez un prêt bancaire ou renégociez votre hypothèque. Le Réno-prêt, un programme de financement conçu spécialement pour vous, est offert exclusivement par les Réno-Maîtres de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ), en collaboration avec TD Canada Trust. Profitez de ses nombreux avantages.

Le contrat : un incontournable

Il est primordial d'avoir un contrat écrit, sans quoi vous n'aurez aucun recours si le travail est mal fait ou inachevé. Ce document doit indiquer avec précision les travaux à effectuer ainsi que le prix, les modalités de paiement, le calendrier de travail, etc. Afin d'éviter aussi les dépassements de budgets et les surprises, assurez-vous que ce document indique aussi clairement les choix que vous avez effectués concernant les matériaux à utiliser. Soyez attentif et précis dans la rédaction du contrat afin de vous assurer que vous avez tout prévu et que vous en comprenez bien toutes les clauses. Protégez-vous en ne jetant aucun document lié au projet et rassemblez-les dans un dossier. Tout peut être utile !

Les vérifications d'usage

Vérifiez, auprès de votre service municipal du bâtiment, le zonage ainsi que les permis nécessaires, munis de votre certificat de localisation s'il s'agit de travaux extérieurs. Assurez-vous également que votre projet respecte le patrimoine, le cas échéant. Vérifiez auprès de votre assureur si votre assurance propriétaire couvre les dommages causés par l'entrepreneur à votre propriété ou à celle d'autrui et les blessures que pourraient subir les ouvriers. Notez aussi dans un cahier les commentaires, questions, demandes d'ajustements et les réponses de l'entrepreneur concernant les étapes et l'évolution du projet.

Rédigez une commande pour les changements

En cours de travaux, si des choses qui n'étaient pas visibles au moment de l'inspection aux fins de soumission apparaissent, l'entrepreneur ne peut les inclure dans le montant que vous lui devez. Il faut alors arrêter les travaux et parvenir à une entente. À la suite de votre discussion avec lui, rédigez un document décrivant la modification et la différence de coût qu'elle entraîne, puis demandez à l'entrepreneur de le cosigner. Il est normal que l'entrepreneur n'assume pas les frais supplémentaires que personne ne pouvait prévoir. Il ne faut cependant pas qu'il continue les travaux sans vous prévenir pour ensuite vous les facturer.

Les vérifications finales

Assurez-vous que tous les travaux effectués sont conformes au contrat. Avant de faire le paiement final et de signer l'attestation d'achèvement des travaux, vérifiez également que tous les travaux non conformes au contrat, s'il y a lieu, ont été rectifiés. Un projet de rénovation bien planifié et bien suivi peut être rentable et sans mauvaises surprises financières.

Bon projet !

Source : Le Répertoire de la maison neuve et de la rénovation au Québec 2008 - APCHQ

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La rénovation d'un balcon - une opération qui demande planification
Par Mélanie Saulnier, conseillère en communication, APCHQ

Le balcon est sans aucun doute une aire de détente très populaire pour profiter du beau temps. Étant régulièrement soumis à une circulation intense ainsi qu'au soleil, à la pluie et à la neige en alternance, il aura peut-être besoin d'être rénové. Si tel est le cas, voici quelques informations et conseils utiles pour vous assurer d'avoir un balcon à votre goût, sécuritaire et durable.

Les matériaux à utiliser

Votre balcon a-t-il atteint la fin de sa durée de vie utile (15-20 ans)? Est-il endommagé ou devenu trop petit pour vos besoins actuels? Quelles que soient les raisons qui vous incitent à rénover votre balcon, il est primordial d'utiliser les bons matériaux.

Avec la problématique entourant le bois traité et ses effets néfastes sur la santé, il est judicieux de modifier le revêtement de surface afin que vos enfants ne soient pas en contact direct avec les matériaux contenant des agents de traitement et qu'ils puissent jouer en toute sécurité.

Bien que les éléments de structure puissent être en bois traité, il existe des matériaux substituts pour le revêtement de surface. Selon André Gagné, directeur du Service de l'expertise technique de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ), la qualité du matériau utilisé est très importante. «Opter pour du bois de moindre qualité peut occasionner quelques problèmes, tels que des éclisses se détachant de la structure du revêtement, ce qui peut s'avérer dangereux», soutient-il. Il conseille entre autres l'utilisation du cèdre de l'Ouest qui, en raison de ses caractéristiques, n'est pas sujet à ce genre de problème. La fibre de verre, les panneaux de béton ou les matériaux recyclés, tels qu'un amalgame de produits de plastique, sont d'autres possibilités, plus dispendieuses certes, mais offrent les avantages de la durabilité, de la sécurité tout en nécessitant peu d'entretien.

Un espace confortable

Normalement, un balcon incluant l'espace requis pour s'assurer d'un endroit confortable et agréable (mobilier extérieur, barbecue, etc.) doit avoir une surface de 10 pieds sur 12 ou 14 pieds. Plus tard, vous pourriez regretter d'avoir construit plus petit! Déjà que l'espace comprit entre la porte-fenêtre et l'escalier ne peut être utilisé à d'autres fins, il est utile de prévoir un espace complémentaire assez grand pour bien profiter de votre balcon.

Volet sécurité

Prévenir les chutes est sans contredit la protection ultime à laquelle il faut penser. Dès que le dessus de votre balcon s'élève à plus de 24 pouces du sol, il faut installer un garde-corps. Celui-ci peut être constitué de bois, d'aluminium, de plastique recyclé ou encore de fer forgé. Si le balcon s'élève à plus de 24 pouces du sol, le garde-corps doit être d'une hauteur minimale de 36 pouces, mais si la hauteur du balcon atteint plus de 6 pieds, le garde corps doit alors mesurer au moins 42 pouces. Un espace maximal de 4 pouces doit également être prévu entre les barreaux verticaux.

De plus, si vous désirez jumeler la piscine à votre balcon, il est très important de prévoir une section de protection d'au moins 42 pouces de hauteur ainsi qu'un système de fermeture automatique de la porte munie d'un loquet de sécurité. Le garde-corps, incluant la section du balcon qui touche la zone de protection de la piscine, ne doit évidemment comporter aucun élément horizontal permettant aux jeunes enfants de s'improviser une échelle. Rappelons toutefois que la mesure la plus sécuritaire consiste à installer la piscine le plus loin possible du balcon.

Pour éviter d'endommager ou de faire bouger la structure, il est aussi recommandé de construire les poteaux de soutien à l'épreuve du gel au lieu de les déposer à même le sol. Cette notion de protection s'applique aussi à l'escalier. Si vous décidez tout de même de déposer ceux-ci sur le sol, il faut éviter de rattacher la main courante de l'escalier au garde-corps du balcon, de façon à permettre les mouvements.

Entretien de base

Un balcon n'a pas la vie facile et peut se détériorer rapidement si l'on ne l'entretient pas convenablement. Toutefois, il n'est jamais recommandé de le peindre ou de le teindre immédiatement après sa construction si celui-ci est composé de bois traité. Le bois neuf contient en effet beaucoup d'humidité, alors il est préférable d'attendre environ un an afin que celle-ci puisse s'évaporer avant d'appliquer les produits de traitement nécessaires. Par contre, si le balcon est fait de bois non traité, on doit le teindre ou le peindre le plus tôt possible avec une peinture acrylique afin de permettre à l'humidité de s'évacuer. Un entretien régulier et adéquat permettra à votre balcon de garder un air de jeunesse.

Source : Le Répertoire de la maison neuve et de la rénovation au Québec 2007 - APCHQ

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Comment bien planifier un projet de rénovation
Par Danielle Goulet, rédactrice

La clé de la réussite d'un projet de rénovation réside ans la planification. C'est pourquoi il est primordial d'accorder une attention particulière à cette étape avant de vous lancer dans des travaux visant à transformer votre maison. Pour vous faciliter la tâche, nous vous avons préparé ce petit guide qui vous livre les secrets de la rénovation sans douleur, étape par étape.

Dressez l'inventaire des travaux à effectuer

D'abord, déterminez avec précision la nature et l'ampleur de votre projet en débutant par l'analyse précise de vos besoins actuels, en tenant aussi compte de leur évolution probable. Considérez également le rendement potentiel sur le capital investi pour les travaux que vous souhaitez entreprendre. Par exemple, lors d'une revente, la rénovation de la cuisine ou de la salle de bains offre un rendement se situant généralement entre 75% et 100 %, alors que le rafraîchissement de la peinture offre un rendement usuel variant entre 50 % et 100% de la valeur investie. Tentez de préserver tout élément architectural d'intérêt contribuant à la valeur de votre propriété et à veiller à ce que les travaux entrepris puissent potentiellement le mettre en valeur. Constituez un dossier avec des photos, des brochures et des coupures diverses. Il pourrait s'avérer utile lors de la prise de certaines décisions.

Consultez un inspecteur ou un architecte

La consultation d'un inspecteur ou d'un architecte est essentielle afin d'estimer les interactions des principaux systèmes (chauffage, plomberie, électricité, etc.) et l'effet domino que ceux-ci auront sur l'ensemble de la maison. Ne négligez pas cet aspect pour des considérations budgétaires. Au contraire, ces consultations pourraient s'avérer économiquement profitables et favoriser la bonne marche du projet.

Déterminez un budget global

Rénovez en fonction de vos besoins réels, tout en tenant compte de la valeur globale de votre propriété ainsi que de la valeur comparative des propriétés de votre quartier. Un bungalow ne deviendra jamais un château et ne se vendra jamais au prix d'un château. De même, votre maison rénovée pourrait ne pas atteindre le prix de vente maximum si les propriétés environnantes sont nettement plus modestes. En établissant votre budget, considérez opter pour des matériaux de bonne qualité qui favoriseront la rentabilité à long terme de votre investissement. Une fois votre budget déterminé, ajoutez 10 % à 20 % de plus pour les imprévus. En cas de besoin, demandez un prêt bancaire ou renégociez votre hypothèque. Le Réno-prêt, un programme de financement conçu spécialement pour vous, est offert exclusivement par les Réno-Maîtres de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations au Québec (APCHQ). Profitez de ses avantages. Renseignez-vous au sujet des subventions disponibles, du financement, des permis, etc.

La description des travaux

Répartissez les travaux en étapes, selon les priorités préalablement établies et établissez un plan des diverses étapes du processus en précisant par écrit les conditions dans lesquelles elles s'effectueront. Il est primordial d'avoir un contrat écrit, car sans celui-ci, vous n'aurez aucun recours si le travail est mal fait ou inachevé. Ce document indique avec précision les travaux à effectuer ainsi que le prix, les modalités de paiement, le calendrier de travail, etc. Soyez attentif et précis dans la rédaction du contrat afin de vous assurer que vous avez tout prévu et que vous en comprenez bien toutes les clauses (pour connaître les clauses d'un contrat type, visitez la section Mon projet de rénovation). Assurez-vous aussi que ce document indique clairement les choix que vous avez effectués concernant les matériaux à utiliser. Demandez la Garantie rénovation offerte exclusivement par les entrepreneurs Réno-Maîtres de l'APCHQ.

Protégez-vous en ne jetant aucun document lié au projet et rassemblez-les dans un dossier. Tout peut-être utile.

Les vérifications d'usage

Vérifiez auprès de votre service municipal du bâtiment le zonage ainsi que les permis nécessaires, munis de votre certificat de localisation s'il s'agit de travaux extérieurs.

Vérifiez auprès de votre assureur si votre assurance propriétaire couvre les dommages causés par l'entrepreneur à votre propriété ou à celle d'autrui et les blessures que pourraient subir les ouvriers. Assurez-vous également que votre projet respecte le patrimoine, le cas échéant.

Le choix de l'entrepreneur idéal

Consultez le répertoire ci-inclus pour trouver un entrepreneur certifié par la bannière Réno-Maître de l'APCHQ, le plus important regroupement de professionnels en rénovation au Québec. Ce répertoire vous permet d'obtenir les coordonnées complètes de l'entrepreneur et son numéro de licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Après avoir demandé des soumissions à trois entrepreneurs et choisi celui qui réalisera votre projet, discutez ensemble de la manière dont il vous fera part de l'avancement des travaux. Vérifiez ses références et visitez l'un de ses chantiers.

La préparation du chantier

Préparez le chantier en libérant les pièces à rénover. Donnez aux ouvriers un accès aux toilettes, à l'eau et au téléphone.

Assurez-vous de votre disponibilité

De nombreuses décisions doivent être prises au fur et à mesure. Planifiez donc des «tours de garde» et faites le point avec l'entrepreneur à la fin de chaque journée pour connaître les étapes à venir.

Surveillez de près l'évolution des travaux

Notez dans un cahier les étapes du projet avec commentaires, questions, demandes d'ajustements et les réponses de l'entrepreneur.

Rédigez une commande pour les changements

En cours de travaux, si des choses apparaissent, qui n'étaient pas visibles au moment de l'inspection aux fins de soumission, l'entrepreneur ne peut les inclure dans le montant que vous lui devez. Il faut alors arrêter les travaux et parvenir à une entente. À la suite de votre discussion avec lui, rédigez un document décrivant la modification et la différence de coût qu'elle entraîne, puis demandez à l'entrepreneur de le cosigner. Il est normal que l'entrepreneur n'assume pas les frais supplémentaires que personne ne pouvait prévoir. Il ne faut cependant pas qu'il continue les travaux sans vous prévenir pour ensuite vous les facturer.

Les vérifications finales

Assurez-vous que tous les travaux effectués sont conformes au contrat. Avant de faire le paiement final et de signer l'attestation d'achèvement des travaux, vérifiez que tous les travaux non conformes au contrat ont été rectifiés.

Bon projet !

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Travaux de rénovation au noir - Est-ce vraiment moins coûteux?
Par Mélanie Saulnier, conseillère en communication, APCHQ

Qui n'aime pas faire une bonne affaire? Un «prix spécial payable en liquide» peut s'avérer tentant, mais aussi, tout compte fait, beaucoup moins avantageux au fur et à mesure que votre projet de rénovation prend forme. Rénover votre salle de bains devait vous coûter 5 000 $ environ, alors que la facture totale s'élève à 15 000$... On vous a chargé un «extra» pour une céramique qui n'est même pas de la bonne couleur et les armoires installées ne sont pas celles que vous avez demandées... Vous tentez de communiquer avec votre entrepreneur pour qu'il effectue les changements et celui-ci semble avoir un horaire beaucoup trop chargé pour daigner vous rappeler... Et vous n'avez ni contrat écrit, ni reçu...

N'importe qui peut s'improviser rénovateur. Sachez que bien au-delà du prix, qui peut largement dépasser celui convenu initialement avec votre rénovateur, bien d'autres conséquences fâcheuses peuvent découler d'un projet réalisé au noir. Contrairement au marché de la maison neuve, qui est régi par un plan de garantie obligatoire, il en va tout autrement pour celui de la rénovation.

La réglementation souple de l'industrie de la rénovation résidentielle, combinée à sa forte expansion, fait en sorte que les consommateurs n'ont que peu ou pas de ressources pour faire des choix éclairés. Pensant à tort faire d'importantes économies en acceptant les transactions au comptant, vous pouvez vous exposer à de nombreux problèmes de nature juridique ou financière, tels que l'absence ou l'imprécision des contrats écrits et l'absence de protection pour les dépôts ou l'exécution des travaux.

Tout par écrit!

Il est essentiel d'avoir un contrat écrit pour se protéger des problèmes éventuels, sans quoi vous n'avez aucun recours si le travail est mal exécuté ou inachevé. Vous pouvez, entre autres, perdre votre acompte ou avoir à débourser beaucoup plus que le montant prévu au départ. De plus, vos chances de faire respecter les garanties ou d'obtenir un service après-vente sont réduites. Assurez-vous donc de remplir un contrat en bonne et due forme, mais ne le signez que lorsque vous êtes certain qu'il contient tous les renseignements nécessaires et qu'il correspond à tout ce dont vous avez convenu avec votre entrepreneur.

Validez les compétences de l'entrepreneur

Savoir avec qui vous traitez est incontestablement l'un des premiers critères à observer avant de signer votre contrat. Il s'avère donc nécessaire de vérifier auprès de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) si l'entrepreneur est titulaire d'une licence. Prenez soin de noter le numéro, la catégorie, la sous-catégorie et la date d'expiration de cette licence. Les entrepreneurs doivent d'ailleurs afficher leur numéro de licence sur leur publicité, leurs estimations, soumissions, contrats et états de compte, de même que sur leurs véhicules et leurs chantiers. De plus, les bons entrepreneurs ont des clients satisfaits ! Demandez-leur de vous donner une liste de clients à titre de références.

Protégez-vous contre les risques!

Pour tout type de travaux de rénovation, il est également important de vous protéger contre certains risques. Vous devez en effet vous assurer de vérifier d'autres éléments d'information importants tels que, par exemple, l'assurance responsabilité civile, le numéro d'entreprise, les numéros de TPS et de TVQ, les reçus qui sont remis pour les acomptes, les paiements versés, etc. Si un plan de garantie est offert, vous devez vérifier l'accréditation de votre entrepreneur auprès de l'administrateur de ce plan et vous assurer que vos travaux sont bien protégés. De plus, pour que votre projet respecte les codes, normes et règlements en vigueur, tout changement à la structure de votre maison nécessite que vous vous procuriez un permis de construction.

Bref, pour être certain que votre projet se déroule selon les règles de l'art, mettez toujours tout par écrit, sachez avec qui vous traitez et assurez-vous d'avoir toutes les protections nécessaires en cas de besoin. Rappelez-vous que les «vrais» professionnels utilisent toujours un contrat écrit en bonne et due forme et que le prix qu'ils établissent tient compte de tous les éléments importants nécessaires à la bonne marche de vos rénovations.

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Pourquoi rénover?
Par Steeves Demers, économiste principal, APCHQ


L'habitation est, sans nul doute, l'un des biens les plus précieux d'un ménage. En fait, elle constitue l'un des principaux éléments de son actif. Selon une enquête de Statistique Canada réalisée en 2005, la valeur de la résidence principale de la moyenne des ménages canadiens représentait 61,9% de la valeur totale de leur actif. De plus, l'hypothèque liée à la résidence principale correspondait à un peu plus de 66% de la dette totale des ménages.

Dans ce contexte, il n'est donc pas surprenant de voir les ménages consacrer d'importantes sommes à la rénovation de leur résidence à mesure qu'elle prend de l'âge ou que leurs besoins changent. La croissance des dépenses de rénovation est en effet importante et soutenue, moins volatile que les dépenses liées à la construction neuve. Le graphique suivant montre l'évolution des dépenses liées à la construction neuve et à la rénovation au Canada, entre 1961 et 2003. On peut y voir que les dépenses pour la construction neuve se situent parfois en dessous, parfois au-dessus des dépenses de rénovation. En 2005, les dépenses de construction atteignaient les 7,78 milliards de dollars, alors que les dépenses de rénovation totalisaient 7,35 milliards de dollars. Les données préliminaires montrent que les dépenses de construction neuve poursuivent une décroissance, et ce, en lien avec le repli des mises en chantier dont nous sommes témoins depuis le début de 2005.

Source : Statistique Canada. Compilation APCHQ.

Combattre le vieillissement du parc de logements

Quoi qu'il en soit, la croissance soutenue des investissements en rénovation s'explique dans un premier temps par le vieillissement des habitations et le souci des ménages de préserver la qualité et la valeur réelle de leur résidence principale. Les données montrent que l'âge moyen du parc immobilier augmente, et ce, malgré les constructions récentes. Nous estimons qu'en 2005, plus de 57% du parc immobilier avait plus de trente ans alors que le pourcentage pour cette catégorie du parc immobilier était de 40% vingt ans plus tôt. Cette tendance haussière contribue certainement à la bonne santé du secteur de la rénovation. Selon une enquête de la SCHL menée en 2006 sur les intentions d'acheter et de rénover, 23,7% des personnes ayant l'intention de rénover effectueront des travaux de réparation et d'entretien visant à maintenir leur habitation en bon état.

Rénover pour satisfaire les besoins changeants des ménages

Toutefois, au-delà de ce vieillissement, les rénovations sont également nécessaires pour adapter les logements afin qu'ils répondent davantage aux besoins de leurs occupants. Or, parce que ces besoins évoluent au gré des facteurs démographiques, sociaux et même technologiques et parce que les logements existants ont été bâtis à une époque où les caractéristiques et les besoins des ménages étaient différents, ceux-ci devront être rénovés et parfois même transformés afin de tenir compte de cette évolution.

En termes démographiques, le Québec voit sa population vieillir. Si aujourd'hui ce sont 38,4% des ménages qui ont un soutien âgé de plus de 55 ans, cette proportion passera à 46,8% en 2016 et à 52,1% en 20261. Également, la taille des ménages ne cesse de diminuer. Entre 1961 et 2001, le nombre moyen de personnes par ménage est passé de 4,3 à 2,4, et ce, en raison notamment du nombre croissant de personnes vivant seules. Selon une étude de la Société d'habitation du Québec2 (SHQ), les ménages d'une seule personne représentaient 29,6% de l'ensemble des ménages en 2001, alors que cette proportion n'était que de 7% en 1961. Ce contexte démographique est à l'origine de l'évolution de besoins qui, de toute évidence, diffèrent de ceux que peuvent satisfaire les logements existants plus âgés.

Les dépenses de rénovation peuvent également se justifier en raison de l'apparition de nouvelles technologies ou en raison de nouvelles contraintes et préoccupations. Selon la SCHL, environ 42,2% des personnes ayant l'intention de rénover effectueront des travaux de remplacement du matériel existant, alors que 33,7% effectueront des travaux de réaménagement et de modification ayant pour objectif de moderniser les installations existantes afin de répondre davantage aux besoins actuels. Par exemple, ces dernières années, la hausse des prix de l'énergie et les préoccupations à l'égard de sa conservation ont amené un grand nombre de ménages à investir dans le remplacement de leurs portes et fenêtres, de leur système de chauffage et de toutes les autres composantes susceptibles d'entraîner des économies d'énergie.

Rénover pour se démarquer sur le marché de la revente

En plus de satisfaire ses propres besoins, nul doute que les travaux de rénovation permettent à une habitation de se démarquer sur le marché de la revente, réduisant ainsi le délai de vente et favorisant l'obtention d'un prix de vente plus élevé. Les effets bénéfiques de la rénovation sont d'ailleurs à l'origine du phénomène de mise en valeur d'une propriété, communément appelé «home staging», qui consiste à augmenter la valeur d'une habitation en y effectuant des travaux pour améliorer l'image intérieure et extérieure de l'habitation. Selon plusieurs, ce sous-segment de l'industrie de la rénovation affiche une croissance soutenue depuis quelques années.

Considérant l'importance de l'habitation dans l'actif des ménages et la forte croissance des prix des logements neufs et existants au cours des dernières années, les travaux de rénovation permettent de moderniser une habitation afin de répondre plus adéquatement aux besoins et aux goûts des ménages d'aujourd'hui, en plus de soutenir plus efficacement la concurrence provenant du marché de la maison neuve. Pour toutes ces raisons, il semble aisé de prévoir que l'industrie de la rénovation sera florissante au cours des prochaines années.

Dans ce contexte, qu'il s'agisse de préserver une habitation, de la moderniser ou d'en accroître la valeur, la rénovation devient plus que jamais un investissement rentable. Pour les propriétaires, la question qui se pose maintenant est la suivante: avez-vous les moyens de ne pas rénover?

1 SHQ, L'évolution démographique et le logement au Québec : Rétrospective 1991-2001 et perspectives 2001-2051, mai 2006.
2 SHQ, Les ménages d'une personne seule et le logement au Québec, mai 2006.

Source : Le Répertoire de la maison neuve et de la rénovation au Québec 2007 - APCHQ

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Rénover ou déménager?
Par Andrée Desrosiers, designer

Vous rêvez de rénover, mais peut-être devriez-vous envisager de déménager. Pour y voir plus clair, voici quelques pistes de réflexion.

Évaluer ses besoins: le quartier

Vous aimez votre quartier, vous y avez vos habitudes, vos fournisseurs. Votre résidence est à distance raisonnable de votre lieu de travail ainsi que des écoles. Vos enfants y ont leur réseau d'amis et d'activités. La localisation de votre propriété vous convient parfaitement.

Et la planification intérieure

Toutefois, l'intérieur de votre maison ne vous convient pas autant. Vous vous sentez à l'étroit et le manque d'espace devient problématique. La famille s'est agrandie, une autre chambre serait utile. La cuisine deviendrait plus fonctionnelle avec l'ajout d'un îlot. Une deuxième salle de bains ou une salle d'eau simplifierait de beaucoup les allées et venues matinales de toute la famille. Le rangement est déficient. Un bureau à la maison devient aussi un must. De plus, l'extérieur aurait bien besoin d'être actualisé, les fenêtres devront être changées bientôt. Que ce soit pour une raison ou l'autre, vous vous interrogez de plus en plus souvent : devons-nous rénover ou déménager?

Rénover?

Avant de prendre cette décision, il faut mettre en équation rénovation ou achat d'une nouvelle maison. Si vous décidez de demeurer dans votre quartier, visitez des maisons semblables à la vôtre, autant celles qui n'ont subi aucune transformation que celles qui ont été rénovées, et informez-vous des prix. Cet exercice vous indiquera la valeur des transformations que vous envisagez. Il ne faut pas perdre de vue que les rénovations sont faites dans un premier temps pour améliorer notre qualité de vie et qu'en plus, elles ajoutent de la valeur à notre propriété. La rénovation de la cuisine ou de la salle de bains sont toujours des interventions rentables.

Déménager?

Si votre maison offre peu de potentiel d'agrandissement pour les ajouts dont vous rêvez, qu'elle est éloignée de votre lieu de travail, que le quartier est devenu trop bruyant, que votre voisin est insupportable, ou pour toute autre raison, il est peut-être temps de bouger et d'envisager l'achat d'une nouvelle maison qui répond mieux à vos exigences.

Une maison neuve ou déjà existante?

Si l'idée de vivre dans la poussière quelque temps vous horripile et que la planification d'une rénovation ainsi que la sélection des matériaux vous angoissent, l'option maison neuve est peut-être la plus judicieuse pour vous, bien qu'il faille faire de nombreux choix lorsque l'on fait construire une maison. Cette solution simplifie votre participation à tous les niveaux. La nouvelle résidence est à la fine pointe des tendances en habitation, tous les matériaux sont déjà en place et s'il y a des choix à faire, ils sont limités à une gamme restreinte déjà sélectionnée par l'entrepreneur. De plus, la surveillance de chantier est moins exigeante pour vous, tout comme la négociation avec les sous-traitants, sans compter que les travaux sont couverts par la garantie de l'industrie. Le processus est facile, fluide, c'est celui qui demande le moins de participation active devotre part. En contrepartie, l'investissement financier est à l'avenant.

La sélection d'une maison existante s'avère plus complexe et incite à une certaine réflexion. Est-ce que cette nouvelle propriété répond mieux à nos besoins et exigences que celle occupée en ce moment? Le trajet vers le travail est-il plus court? Les transports publics et les services utilisés au quotidien répondent-ils mieux à nos besoins ? Si vous répondez par l'affirmative, alors cette option pourrait être la bonne.

Le stress et la satisfaction

En contrepartie, il faut aussi être conscient qu'une rénovation peut entraîner une période de stress et qu'un déménagement nécessite un temps d'adaptation pour toute la famille. Êtes-vous prêt à subir cette contrainte? Notre maison est notre espace de vie quotidien. La beauté qui nous entoure se reflète sur notre bien-être, et ce, tant physique qu'émotionnel. Faire le bon choix doit être une décision raisonnée, mais aussi un coup de coeur!

Source : Le Répertoire de la maison neuve et de la rénovation au Québec 2007 - APCHQ

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Comment bien planifier


La clé de la réussite d'un projet de rénovation réside dans la planification, c'est pourquoi il est primordial d'accorder une attention particulière à cette étape lorsque vous vous lancez dans des travaux visant à transformer votre maison. Pour vous faciliter la tâche, nous vous avons préparé ce petit guide qui vous livre les secrets de la rénovation sans douleur, étape par étape.

Dressez l'inventaire des travaux

Déterminez tout d'abord la nature et l'ampleur exactes de votre projet. Analysez ensuite attentivement vos besoins actuels, sans oublier leur évolution probable. Veuillez préserver tout élément architectural d'intérêt contribuant à la valeur de votre propriété. Constituez un dossier avec photos, brochures et coupures diverses; cela peut être utile lors de prises de décisions.

Consultez un inspecteur ou un architecte

La consultation d'un inspecteur ou d'un architecte est essentielle afin d'estimer les interactions des principaux systèmes (chauffage, plomberie, électricité, etc.) et l'effet domino que ceux-ci auront sur l'ensemble de la maison.

Déterminez un budget global

Rénovez en fonction de vos besoins réels, tout en tenant compte de la valeur globale de votre propriété : un bungalow ne deviendra jamais un château et ne se vendra jamais au prix d'un château. Une fois votre budget déterminé, ajoutez 10 % à 20 % de plus pour les imprévus. En cas de besoin, demandez un prêt bancaire ou renégociez votre hypothèque. Le Réno-prêt, un programme de financement conçu spécialement pour vous, est offert exclusivement par les Réno-Maîtres de l'APCHQ, en collaboration avec la Banque Nationale. Profitez de ses avantages; il vous permet de disposer des sommes nécessaires pour entreprendre vos projets de rénovation.

La description des travaux

Renseignez-vous sur les subventions disponibles, le financement, les permis, etc. Répartissez les travaux en étapes, selon les priorités établies. Établissez un plan des diverses étapes du processus et précisez par écrit les conditions dans lesquelles elles s'effectueront. Protégez-vous en ne jetant rien : rangez dans une chemise tous les documents liés au projet. Il est primordial d'avoir un contrat écrit. Sans celui-ci, vous n'aurez aucun recours si le travail est mal fait ou inachevé.

Les vérifications d'usage

Vérifiez, auprès de votre service municipal du bâtiment, le zonage ainsi que les permis nécessaires, munis de votre certificat de localisation s'il s'agit de travaux extérieurs. Vérifiez, auprès de votre assureur, si votre assurance propriétaire couvre les dommages causés par l'entrepreneur à votre propriété ou à celle d'autrui et les blessures que pourraient subir les ouvriers. Assurez-vous également que votre projet respecte le patrimoine.

Le choix de l'entrepreneur idéal

Consultez le répertoire pour trouver un entrepreneur certifié par la bannière Réno-Maître de l'APCHQ, le plus important regroupement de professionnels en rénovation au Québec.

Ce répertoire vous permet d'obtenir les coordonnées complètes de l'entrepreneur, son numéro de licence de la Régie du bâtiment du Québec ainsi que ses projets de rénovation. Après avoir demandé des soumissions à trois entrepreneurs et choisi celui qui réalisera votre projet, discutez ensemble de la manière dont il vous fera part de l'avancement des travaux. Vérifiez ses références et visitez l'un de ses chantiers. Utilisez un contrat écrit : ce document indique avec précision les travaux à effectuer ainsi que le prix, les modalités de paiement, le calendrier de travail, etc. Apportez un grand soin à la rédaction du contrat afin de vous assurer que vous avez tout prévu et que vous en comprenez bien toutes les clauses (pour connaître les clauses d'un contrat type, visitez le site GoMaison.com). Optez pour des matériaux de bonne qualité : c'est la meilleure façon de rentabiliser à long terme votre investissement. Demandez la Garantie rénovation offerte exclusivement par les entrepreneurs Réno-Maîtres de l'APCHQ.

La préparation du chantier

Préparez le chantier en libérant les pièces à rénover. Donnez aux ouvriers un accès aux toilettes, à l'eau et au téléphone.

Assurez-vous de la disponibilité d'un membre de la famille

De nombreuses décisions doivent être prises au fur et à mesure. Planifiez donc des « tours de garde » et faites le point avec l'entrepreneur à la fin de chaque journée pour connaître les étapes à venir.

Surveillez de près l'évolution des travaux

Notez dans un cahier les étapes du projet avec commentaires, questions, demandes d'ajustements et les réponses de l'entrepreneur. Pour un chantier majeur, on peut utiliser un logiciel de suivi comme MS Project.

Rédigez une commande pour les changements

Si des choses apparaissent, qui n'étaient pas visibles au moment de l'inspection aux fins de soumission, l'entrepreneur ne peut les inclure dans le montant que vous lui devez. Il faut alors arrêter les travaux et parvenir à une entente. À la suite de votre discussion avec lui, rédigez un document décrivant la modification et la différence de coût qu'elle entraîne, puis demandez à l'entrepreneur de le cosigner. Il est normal que l'entrepreneur n'assume pas les frais supplémentaires que personne ne pouvait prévoir. Il ne faut cependant pas qu'il continue les travaux sans vous prévenir pour ensuite vous les facturer.

Les vérifications finales

Assurez-vous que tous les travaux effectués sont conformes au contrat. Avant de faire le paiement final et de signer l'attestation d'achèvement des travaux, vérifiez que tous les travaux non conformes au contrat ont été rectifiés.

Source : Répertoire de la rénovation 2006 de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ).

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Vous faut-il un permis pour rénover?


Généralement, avant d'entamer des rénovations, il vous faut vous procurer un permis auprès de votre municipalité ou de votre arrondissement. Attention! Chaque ville a ses particularités, de là l'importance de bien se renseigner. Ces permis servent à vérifier la conformité des travaux effectués, en plus d'assurer la sécurité et la qualité de vie de la population.

Les tarifs associés à ces permis peuvent être fort différents d'une municipalité à une autre. Si, à Montréal, il peut coûter 7,50 $ par tranche de 1 000 $ de travaux, et ce, pour un minimum de 75 $ dans le cas d'un immeuble résidentiel ou d'une copropriété divise, ailleurs, il peut en être autrement. Par exemple, à La Prairie, pour l'obtention d'un tel permis, vous devez débourser 30 $ pour les premiers 10 000 $ de travaux, puis 2 $ par tranche de 1 000 $ excédentaire.

Préparez votre demande

Avant de passer au service d'urbanisme ou de l'aménagement urbain de votre municipalité (ou de votre arrondissement), il est toujours préférable de préparer quelques documents, dont :

  • des photos des façades visibles de la rue;
  • une copie du certificat de localisation pour les travaux extérieurs (agrandissement, balcon, garage, etc.);
  • des plans à l'échelle (lorsqu'on change des éléments de structure);
  • tout élément que vous jugez utile.

De plus, assurez-vous que votre maison n'a pas une valeur patrimoniale. Dans un tel cas, les rénovations devront être approuvées et effectuées selon certains critères à respecter. En cas de doute, parlez-en avec le responsable de votre service d'urbanisme.

Certaines exceptions s'appliquent

Dans certains cas, les travaux d'entretien, de réparation ou de remplacement, voire ceux qui n'ont aucun impact sur la sécurité des gens, n'exigent pas de permis. C'est souvent le cas lorsqu'on effectue des réparations intérieures. Il faut toutefois toujours vérifier avec votre municipalité. Même si elles ne nécessitent aucun permis, ces rénovations doivent se conformer à certaines normes prévues dans le Code national du bâtiment.

À titre indicatif seulement, voici quelques exemples de travaux qui ne nécessitent généralement pas de permis :

  • le remplacement ou la réparation d'armoires de cuisine, de la salle de bains ou d'autres éléments de mobilier intégrés;
  • le remplacement du revêtement des murs par du gypse ou du plâtre dans une maison unifamiliale;
  • le remplacement des portes intérieures d'une maison. Attention! Un permis est généralement requis pour le remplacement ou l'ajout de portes extérieures et de fenêtres ou encore, pour des changements apportés à la dimension des ouvertures;
  • les travaux d'électricité et de chauffage électrique ou au gaz naturel;
  • les réparations mineures du parement extérieur d'une maison (par contre, pour son remplacement, un permis est nécessaire);
  • les travaux d'aménagement paysager au sol, sans fondations. Cependant, il peut être nécessaire de se procurer un permis pour abattre un arbre d'un certain diamètre;
  • la réparation de balcons, de galeries, de perrons, de terrasses et de patios, des rampes et des escaliers qui y mènent ainsi que des garde-corps et des toits qui les protègent (mais pour leur remplacement, un permis est habituellement nécessaire).

Source : Répertoire de la rénovation 2006 de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ).

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Choisir le matériau de son balcon


Depuis toujours, les balcons ? appelés à tort « galeries » ? font partie du patrimoine québécois. Avec la venue du prêt-à-monter (kit), la construction d'un balcon ou d'un escalier extérieur se trouve nettement simplifiée. En fait, la grande difficulté consiste peut-être à choisir parmi tous les matériaux offerts!

Le béton préfabriqué offre une résistance deux fois supérieure à celle du béton coulé sur place. Boulonné directement à la fondation ou avec des équerres, il peut être installé en tout temps de l'année. On le trouve surtout en gris et en beige, mais on peut obtenir d'autres couleurs.

La fibre de verre est un matériau relativement léger qui convient bien aux balcons des étages supérieurs. Fait d'un contreplaqué, il est enduit d'une couche de fibre de verre sur toute ses faces, puis recouvert d'un gel ou d'une couche d'uréthane transparente ou de couleur. Les panneaux faits sur mesure permettent d'éviter les joints. Les trous pratiqués pour fixer les rampes doivent être scellés au silicone. Les marches de fibre de verre sont très populaires. Les meilleures sont renforcées d'acier.

Le bois, traité ou synthétique, est surtout utilisé pour les terrasses, étant donné qu'il est difficile d'assurer complètement l'étanchéité des joints. Le bois synthétique est fabriqué de polyéthylène haute densité ; il ne requiert ni sablage, ni peinture, ni teinture, même sur les coupes. Les coupes du bois traité sous pression doivent être protégées. Sur la surface exposée, le panneau de contreplaqué imperméabilisé est recouvert d'un papier imbibé de résine phénolique hydrofuge pressé à chaud. Les meilleurs panneaux sont en sapin Douglas. On doit utiliser des vis antirouille, le protéger avec un enduit protecteur et le peindre à l'alkyde ou à l'époxy.

Les garde-corps et les rampes sont de plus en plus souvent faits d'aluminium, un matériau facile à assembler et qui n'exige pas d'entretien. L'émail acrylique dont il est recouvert permet de préserver le fini d'origine et d'éliminer les travaux de peinture. L'aluminium résiste à la corrosion, ne gonfle pas, ne rétrécit pas, ne tord pas et ne craque pas. Polyvalent, il permet la réalisation d'escaliers sur mesure, qu'ils soient en angle, en colimaçon ou en spirale.

Le polyvinyle de chlorure, mieux connu sous le vocable PCV, est très flexible. Pour plus de solidité et de sécurité, il est préférable de le choisir renforcé d'acier pour la main courante et le rail inférieur. Les têtes de vis doivent être protégées de la corrosion par des capuchons.

Enfin, le bois naturel exige la compétence d'un menuisier expérimenté ou d'une entreprise spécialisée, même si les pièces sont fabriquées en usine. Un balcon de bois naturel peut durer très longtemps, pourvu qu'il soit entretenu avec beaucoup de soin.

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Étude de produits : les revêtements extérieurs
Pierre Thisdale

L'habillage extérieur d'une maison a deux fonctions : donner une valeur esthétique au bâtiment et protéger son enveloppe thermique. Le parement extérieur vient donc compléter le style architectural de la construction. En ce sens, il doit s'harmoniser avec le voisinage et répondre aux exigences des règlements municipaux.

Parmi ce qu'il est convenu d'appeler les revêtements souples, par opposition aux revêtements de briques ou de pierres, le revêtement de vinyle est le plus populaire tant pour la rénovation que pour la construction neuve.

On estime la part de marché du vinyle à plus de 80 %. Le reste revient au bois et à l'aluminium. Tous ces matériaux sont offerts dans une variété de couleurs et de motifs. La plupart de ces produits sont façonnés en planches horizontales.

Tous ces revêtements sont disponibles à la grandeur du Québec. Le bois fait cependant l'objet de certaines particularités régionales, quant à son utilisation. Les règlements municipaux ainsi que les exigences des promoteurs immobiliers favorisent l'utilisation du bois, à certains endroits, alors qu'ils l'interdisent ailleurs. Le bois serait plus en demande dans les Laurentides, au nord de Montréal, en Estrie et dans la banlieue nord de Québec. C'est le cas en particulier au Mont-Tremblant, à Orford-Magog et au Mont Sainte-Anne, où l'on retrouve des résidences de villégiature en plus grand nombre qu'ailleurs. À l'opposé, le bois est pratiquement exclu de Montréal et de certaines municipalités de l'île, à cause du code de prévention des incendies. On favorise plutôt la maçonnerie et l'aluminium.

Les matériaux

  • Le vinyle est le matériau qui est actuellement le plus en demande, principalement à cause de son faible prix. Sa qualité s'exprime par son épaisseur, entre 0,038 à plus de 0,050 po, par la stabilité des couleurs et le profil des attaches. Plus le vinyle est mince, moins il est cher. Quand il est plus épais, sa résistance et sa stabilité sont meilleures.

  • Pour plusieurs, le bois représente le charme d'une maison chaleureuse. Les traitements contre la pourriture et les nouvelles peintures à l'acrylique lui permettent de retrouver sa place auprès des propriétaires, tant pour la rénovation que pour la construction neuve.

  • L'aluminium est le matériau de parement résidentiel souple qui offre le plus vaste choix de couleurs. Toutefois, sa fragilité à l'impact limite son utilisation au niveau du sol. Le plus souvent, on utilise de l'aluminium à l'étage et on installe de la brique au rez-de-chaussée. L'aluminium demeure très utilisé pour les soffites et les plafonds d'abri d'autos et de galeries. L'aluminium peut être utilisé partout sauf en bordure de mer, où l'air salin corrode le métal.

Les fabricants

  • Royal Plastics, Produits de bâtiments résidentiels ? Royal Plastics, qui occuperait plus de 60 % du marché québécois du secteur résidentiel, possède le plus vaste choix de produits et de couleurs dans le vinyle. La série Architectural est unique sur le marché avec une épaisseur nominale de 0,050 po. Les séries Cedar et Journeymen sont les premiers produits de vinyle protégés d'une pellicule Kivar contre les UV. Enfin, Royal Plastics est le seul fabricant à offrir une planche de 16 pi de longueur (Royal Woodland) avec une attache à double pli. Le fait que cette planche soit aussi longue réduirait de 30 % le nombre de joints par rapport à la planche standard de 12 pi 6 po.

  • Industries Métal C.P.F., malgré son nom, offre principalement des revêtements de vinyle. Le Prosite est le plus populaire. Deux nouveaux produits ont fait leur apparition dans le catalogue de cette société. L'Eminence, un produit haut de gamme à 0,048 po et le modèle écailles de poisson qui imite le bardeau de cèdre, principalement utilisé pour les pignons.

  • Goodfellow est certainement le plus important fabricant de revêtement de bois pour le secteur résidentiel. Tous les produits de la gamme du bois naturel sont fabriqués à partir des essences de pin et de cèdre. On offre quatre profils à mi-bois et deux à déclin. Deux nouveaux produits de revêtement s'ajoutent au catalogue de Goodfellow. Le panneau T1-11 et le Smart System. Le premier présente une surface en pin jaune sans noeud, légèrement rugueuse, imitant la planche à clin d'une largeur de 8 po. On peut teindre cette planche. Le second, Smart System, est un composé de fibres de bois enduit d'une résine de protection. Il comprend un panneau de 4 pi sur 10 pi, rainuré, imitant le bardeau de cèdre, une planche de 8 ou 10 po de largeur et de 3/8 po d'épaisseur ainsi qu'une planche de 1 po et 1 1/4 po et quart dans des largeurs de 4 po à 12 po. Les planches sont vendues en longueur de 16 pi.

  • Maibec ? La compagnie Maibec présente de son côté six motifs de revêtement en six couleurs standards. On utilise uniquement de l'épinette et du sapin baumier séché comme matériaux. D'autres couleurs sont disponibles sur commande. La peinture utilisée est à base d'acrylique, assurant une stabilité d'au moins 15 ans. Les planches sont généralement installées à l'horizontale mais certains modèles se posent à la verticale.

  • ABT Canada ? Le revêtement Canexel, de ABT Canada, est un aggloméré de fibres de bois de pruche beaucoup plus résistant à l'humidité. On assure que la planche ne voile pas et ne rétrécit pas. Le système « Interlock », mis au point par l'entreprise, a permis d'éliminer les clous apparents. La surface texturée donne l'apparence d'un bois rustique recouvert d'une peinture cuite.

  • Produits de Bâtiments Gentek ? Anciennement Produits Alcan, Gentek présente des planches d'alumnium en double 4 et double 5 dans une gamme de 60 couleurs standards, et plus encore sur commande. Depuis janvier 1999, une nouvelle peinture réduit pratiquement la rétention de la poussière à zéro, ce qui laisse au revêtement son éclat original. Le soffite vendu en deux épaisseurs serait le seul à rencontrer les normes du CCMC pour la résistance à l'impact et la ventilation. Il est disponible en profil de double, triple et quadruple.

Le point de vue d'un installateur

« Le marché a changé depuis que je suis dans le métier. Mais, le secret pour obtenir un bon résultat réside dans la préparation de la surface et dans une bonne pose », affirme Richard Goulet de Aluminium Goulet et Fils de Granby. Depuis 25 ans, M. Goulet installe aussi bien du bois, de l'aluminium que du vinyle comme revêtement de maison.

Des fourrures trop étroites ou trop espacées, un mauvais clouage et des joints mal appuyés sont les principaux problèmes qu'il rencontre lorsqu'il est appelé à corriger le travail de quelqu'un d'autre pour les réclamations de garantie, par exemple. « Certains fabricants acceptent les fourrures à 24 po centre à centre. C'est à la limite acceptable. Nous, on préfère encore 16 po centre à centre. On ne doit jamais poser un revêtement directement sur le mur. La fourrure sert à mettre le mur de niveau et à permettre l'aération. C'est important, conclut-il ».

En réponse à une question qui lui est posée régulièrement, M. Goulet est catégorique : « Oui, le vinyle se pose l'hiver. On le fait régulièrement. Il s'agit de bien savoir comment le matériau réagit au froid et de l'installer en conséquence ».


Les principaux produits

Fabricant

Modèle

Nbre Profil

Épaisseur

Choix de couleurs

Royal Plastics

Cedar
Architectural
Woodland
Royal Crest
Journeymen
Résidentiel
VinylPro
Guardian

4
4
2
7
6
3
5
2

0,044 po
0,050 po
0,046 po
0,046 po
0,044 po
0,042 po
0,040 po
0,040 po

8
9
12
13
14
10
12
5

Ind. Métal CPF

Prosite
Cedar Plain
Eminence
Wellington

2
1
1
1

0,044"
0,044 po
0,048 po
0,040 po

15
4
15
15

Goodfellow

Mi-bois
Déclin
SmartSystem
Planches
Facia

5
4
2
2
6

3/8 po

5/8 po
3/8 po
1 et 1 1/4 po

6
6
6
6
6

Maibec

2 essences bois
horiz. et verti.

6

?

6

ABT Canada
(Canexel)

Ridgewood
UltraPlank
Ced'R-Vue

1
1
2

7/16"
7/16 po
7/16 po

10
10
10

Gentek

?

2

0,40 - 0,44 - 0,53mm

60

Les données de ce tableau proviennent des fabricants eux-mêmes.

Prix, installation et garantie

Le prix des revêtements varie selon le matériau et le volume d'achat de l'entrepreneur et du détaillant. Le consommateur peut s'attendre à payer aussi peu que 50 cents le pied carré pour du vinyle bas de gamme, la moyenne se situant à près de 1 $. L'aluminium coûte environ 2 $ le pied carré, alors qu'il faut s'attendre à payer entre 1,50 et 3 $ le pied carré pour le bois, selon l'essence et la finition.

Le prix de l'installation est sensiblement le même pour tous les produits. En rénovation, on paiera de 1,50 $ à 2,25 $ le pied carré, en comparaison à 1,25 $ dans la construction neuve.

Tous les fabricants offrent une garantie minimale de 5 ans sur leurs produits. Elle peut s'étendre à plus de 20 ans pour les matériaux et les couleurs. Sous certaines conditions, elle comprend la main-d'oeuvre.

Tous les fabricants offrent une garantie minimale de 5 ans sur leurs produits. Elle peut s'étendre à plus de 20 ans pour les matériaux et les couleurs. Sous certaines conditions, elle comprend la main-d'oeuvre.

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Efficacité énergétique en réno : six stratégies passées en revue
Hugh L. Ward

Les propriétaires sont inondés d'informations sur la rentabilité énergétique des travaux de remplacement des portes et fenêtres, d'isolation des fondations et vides sous comble et autres mesures d'accroissement de l'efficacité d'une résidence. Ils sont également convaincus que de tels travaux en améliorent le confort. Et assument d'emblée l'idée que ces améliorations augmentent la valeur de revente d'un bâtiment. Mais les informations contradictoires pullulent. Et lorsque vient le temps des projets de rénovation, il faut bien souvent trouver réponse à des questions aussi épineuses que « Quelles fenêtres sont les plus performantes? », « Y aura-t-il de la condensation? », « Doit-on ventiler le vide sous comble? », etc.

En matière de rénovation, donc de bâtiment existant, chaque cas en devient un d'espèce. Dans une maison où l'isolation du vide sous comble a été améliorée il y a dix ans, la recherche du meilleur accroissement de l'efficacité énergétique ne passera pas par les mêmes travaux que dans une maison où l'isolation des fondations a été refaite partiellement l'année dernière. Qui plus est, une maison est un système complexe dont tous les éléments sont en relation : les travaux effectués sur une partie d'un bâtiment ont nécessairement un impact sur le comportement des autres parties, éléments et systèmes. Un exemple : améliorer la ventilation dans un vide sous comble sans améliorer l'étanchéité de la membrane du plafond augmentera l'infiltration d'air à l'intérieur de la maison.

La glaciation au pourtour de la toiture : un problème qui trouve sa solution dans l'accroissement des mesures d'efficacité énergétique. Isolation accrue du vide sous comble, amélioration de l'étanchéité du plafond et amélioration de la ventilation du vide sous comble pourraient être ici au menu d'un projet de rénovation.

L'avis d'un professionnel : indispensable

Avant d'engager des sommes importantes, l'avis d'un entrepreneur professionnel s'impose donc pour répondre au dilemme suivant : quelles sont les stratégies les plus rentables et les plus susceptibles d'avoir une incidence directe sur le confort des occupant? En raison des interrelations complexes entre les différentes composantes d'un bâtiment, faire intervenir un professionnel en bout de ligne, une fois les décisions prises, constitue assurément une erreur. Ce dernier peut, dès le départ, éviter que le choix des travaux entraîne des conséquences non recommandées sur les autres éléments de la maison et évaluer avec justesse les effets inévitables de ceux retenus.

Une bonne inspection de l'immeuble permet en fait de définir la priorité des travaux à réaliser, en fonction de l'état de chacune des composantes. Les travaux de protection d'un bâtiment, c'est-à-dire ceux qui protègent et garantissent sa longévité, doivent toujours avoir prépondérance. Dans bien des cas, toutefois, la mise en place de stratégies d'efficacité énergétique collabore activement à la protection de la longévité d'un bâtiment. Devant cette équation, il importe cependant de toujours tenir compte de ce qui suit : avant même de procéder à des travaux à incidence énergétique, il est essentiel de vérifier le bon état initial des composantes et structures dont on cherche à accroître l'efficacité. Ainsi, si on procède à l'isolation d'un vide sous comble, il faut au préalable s'assurer de l'étanchéité de la toiture.

Des pistes de critères d'efficacité

Cela dit, lorsqu'il s'agit de s'appuyer, en rénovation, sur des critères d'efficacité énergétique, les exigences de la Loi sur l'économie de l'énergie dans le bâtiment et du Règlement sur l'économie de l'énergie dans les nouveaux bâtiments offrent, à prime abord, une piste plutôt mince : ces normes s'appliquent à des projets d'ajout et agrandissement et non, spécifiquement, à des travaux de rénovation. Les critères édictés demeurent cependant fort éclairants. De plus, certaines villes et municipalités ont adopté des règlements spécifiques qu'il est judicieux de vérifier et d'appliquer.

Le Code de l'énergie de l'Institut de recherche en construction n'est par ailleurs toujours pas adopté par les autorités compétentes. Certains programmes de subvention liés à l'exécution de travaux de rénovation (le programme PRIME ? Programme résidentiel d'intervention et d'investissement en matière d'efficacité énergétique, par exemple) prévoient cependant des normes énergétiques à rencontrer. Si l'exigence de s'y tenir ne tient que pour les travaux réalisés dans le cadre de ces subventions, les prescriptions en question demeurent rentables à appliquer lors d'autres projets de rénovation : elles procurent notamment d'excellents baromètres en matière de niveaux d'isolation et d'étanchéité.
Voici néanmoins passées en revue six stratégies d'accroissement de l'efficacité énergétique que les propriétaires souhaitent souvent voir intégrées dans un projet de rénovation.

L'isolation et la ventilation du vide sous comble

L'isolation du vide sous comble ou du toit d'une maison représente de fait l'espace le plus facile à isoler et ce, à faible coût. Les propriétaires y tiennent d'ailleurs souvent, s'étant facilement laissés convaincre par l'argument que, puisque la chaleur monte, c'est donc au plafond qu'il faut isoler. Mais l'isolation du plafond n'est pas toujours très efficace. D'autant plus que beaucoup de résidences ont déjà fait l'objet d'améliorations à ce niveau : l'ajout d'une couche supplémentaire d'isolation n'y justifie pas toujours les coûts, même faibles, en termes d'accroissement significatif de l'efficacité énergétique.

En fait, lorsque le niveau d'isolation d'un vide sous comble atteint déjà RSI 3,5 (R 20), il devient alors nettement préférable de s'attaquer aux fondations non isolées. Mais lorsque l'isolation des fondations a été réalisée sur la pleine hauteur des murs, il devient alors intéressant d'isoler le plafond jusqu'à un niveau d'environ RSI 5,6 (R-32). Dans un tel cas, c'est à dire lors de la réalisation de travaux d'isolation dans un vide sous comble, il importe cependant de dégager les soffites, afin de permettre l'entrée d'air à l'intérieur de cet espace, et de prévoir des ventilateurs de pignon pour que cet air puisse ressortir et ainsi assurer la complète ventilation du vide sous comble.

L'isolation des murs

Règle générale, en rénovation, il n'est pas très rentable de procéder à des travaux majeurs afin d'isoler les murs extérieurs d'une maison. Si les revêtements intérieur ou extérieur doivent être retravaillés, il peut cependant devenir judicieux de le faire par la même occasion. Quelques situations particulières peuvent également justifier ces travaux.
La présence, par exemple, d'un mur creux qui a des effets très énergivores : dans un tel cas, l'injection d'un isolant en vrac, à l'intérieur de la cavité, s'avère une stratégie rentable. Cela dit, en matière d'isolation des murs extérieurs d'un bâtiment existant, le confort des occupants et la protection du bâtiment peuvent toujours, par ailleurs, justifier des interventions.

L'isolation des fondations

Dans la majorité des cas, l'isolant placé sur les murs de fondation d'une maison existante ne va pas au delà de deux pieds sous le niveau du sol. Devant une telle situation, il est certainement préférable d'améliorer la performance énergétique de ces murs, en augmentant la valeur d'isolation à RSI 3,5 (R 20), sur la pleine hauteur des fondations. Et il est plus pertinent de procéder à ces travaux, plutôt que de pousser de façon exagérée le niveau d'isolation du vide sous comble.

Les portes et les fenêtres

En dépit de tout ce que peuvent faire miroiter les fabricants, le prix de remplacement des portes et fenêtres d'une maison peut rarement être récupéré par les économies d'énergie que procure ce genre de travaux. Toutefois, lorsque la condition de ces éléments nécessite leur remplacement, il y a tout avantage à se tourner vers des portes et fenêtres dont la performance énergétique et la résistance à l'infiltration d'air sont élevées. Mais la justification de ces travaux demeure souvent beaucoup plus esthétique qu'économique. Dans tout les cas, ils conservent cependant l'avantage d'améliorer le confort des occupants d'une maison, de réduire la formation de condensation et d'améliorer la valeur de revente de la propriété.

L'étanchéité à l'air

Il est, la plupart du temps, extrêmement difficile de convaincre des propriétaires de procéder à des travaux de scellement de leur maison. Pourtant, les infiltrations d'air, même dans une maison bien isolée, représentent facilement jusqu'à 30 % du coût de chauffage de l'air. Il y a donc tout intérêt à inclure aux travaux d'isolation et d'amélioration de l'efficacité énergétique d'un bâtiment le scellement du périmètre des ouvertures ? y compris les ouvertures du plafond ? et des lisses de fondation. Améliorer l'étanchéité à l'air constitue souvent le moyen le plus efficace de réduire une facture de chauffage.

Par contre, il importe de prévenir les conséquences de ces travaux, soit l'apparition de condensation à la surface des fenêtres, la réduction de la qualité de l'air dans la maison et le retour de fumée par les appareils à combustion. En fait, des précautions peuvent être prises pour ne pas rendre l'immeuble trop étanche : les infiltrations naturelles subsistent alors, permettant à l'air extérieur de pénétrer au travers de la maison afin de remplacer l'air évacué par les différents équipements d'extraction (ventilateurs de cuisine et de salle de bain, trappe de sèche-linge, etc.). Si, par ailleurs, on a opté pour une très grande étanchéité (de type R-2000 ou Nouveau confort, par exemple) des mécanismes visant à rééquilibrer l'air intérieur s'imposent alors. De telles mesures de ventilation ou compensation protègent également des retours de fumée ou de gaz engendrés par les appareils à combustion.

L'amélioration de la performance des équipements de chauffage et de ventilation mécanique

Trop de gens ignorent ? ou oublient ? que l'amélioration de la performance des équipements de chauffage et de ventilation mécanique d'une maison permet de réaliser d'importantes économies de chauffage. L'efficacité des appareils de chauffage à combustible (mazout ou gaz) s'est entre autre considérablement accrue au cours des dernières années : elle atteignait tout juste 60 % autrefois mais est aujourd'hui passée à plus de 80 %. Il y a donc clairement avantage à remplacer certains vieux appareils. L'efficacité de récupération de chaleur des échangeurs d'air invite également à prendre l'installation d'équipements de ce type en considération. De telles stratégies, en plus de permettre de réduire les coûts énergétiques, entraînent une amélioration notable du confort des occupants d'une maison.

Le diagnostic énergétique : pour avoir l'heure juste

Un diagnostic énergétique complet procure le véritable « état de santé » d'un bâtiment et permet d'évaluer avec justesse l'efficacité des différentes stratégies pouvant être mises de l'avant pour en accroître la performance énergétique. Avec cet outil, il devient alors aisé pour l'entrepreneur de recommander les mesures les plus efficaces et de maximiser la rentabilité de l'investissement occasionné par le coût des travaux.

Une fois la maison dépressurisée, une simple poire à fumée indique avec pas mal de précision la localisation et l'ampleur des infiltrations d'air.
Le test d'infiltrométrie, effectué par une firme spécialisée, constitue une des étapes facultatives d'un diagnostic énergétique. En dépressurisant la maison, le test d'infiltrométrie permet de mesurer le niveau d'infiltration d'air à l'intérieur et, ce qui est encore plus important, de localiser les infiltrations les plus importantes afin d'y remédier le plus adéquatement possible. Cet essai permet notamment de « visualiser » clairement les infiltrations d'air, en utilisant une simple poire à fumée.

Le recours au ventilateur d'infiltrométrie, utilisé pour dépressuriser la maison, peut également s'avérer avantageux en cours de travaux. En plus de permettre de localiser au départ les infiltrations d'air importantes, l'appareil peut servir, lors de l'exécution des travaux, d'indicateur pour déterminer le moment où un niveau d'étanchéité suffisant est atteint: une fois ce point atteint, les mesures additionnelles deviennent moins rentables. Cette vérification permet également de savoir si la mise en place de mesures de compensation, via des appareils d'extraction d'air, s'impose.

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